La ville est fondée par Emile Gentil le 29 mai 1900, sur l’emplacement d’un petit village kotoko. Elle est baptisée Fort-Lamy, en souvenir du commandant Lamy, décédé lors de la bataille de Kousseri quelques semaines plus tôt ; bataille au cours de laquelle le grand négrier Rabah a également trouvé la mort, ce qui met un point d’arrêt à sa mainmise sur le pays. Le 6 septembre 1973, le président Tombalbaye, en pleine période de « révolution culturelle » et cherchant à gommer toute trace d’influence française dans le pays, la renomme N’Djamena, du nom d’un village arabe voisin. Sur le plan historique, on aurait dû la baptiser d’un nom kotoko ou sao, puisqu’elle est bâtie sur les ruines d’un ancien village de cette tribu et entourée de buttes sao (ces buttes ont été rasées lors de la construction du Novotel et de l’ambassade de France). Am Djamena signifie en arabe « le lieu où l’on se repose », car on y trouvait à l’époque de nombreux arbres à l’ombre desquels il faisait bon s’assoupir.Les premiers habitants sont les prisonniers de guerre de l’armée rabiste auxquels on a octroyé la liberté, accompagnés des anciens esclaves qui peuplaient en masse le camp du grand négrier et de soldats saras enrôlés dans l’armée française. On fait également venir quelques commerçants et artisans, pour compléter la panoplie. La langue arabe, langue de l’armée de Rabah, s’impose donc dès le début comme langue véhiculaire dans la cité. En 1911, la ville comprend déjà 4 000 habitants, plus 60 Blancs. Les habitants se répartissent en seize tribus vivant dans quatre quartiers différents, les plus peuplés étant les quartiers arabes et saras.La ville devient alors une agréable halte sur le chemin des caravanes nord-sud. De plus, étant située sur la route du pèlerinage à La Mecque, empruntée par les musulmans pratiquants de l’Afrique de l’Ouest, elle connaît vite un afflux de Haoussa, venus du Nigeria et du Niger, pour y implanter des structures d’accueil, faisant ainsi profiter la bourgade de la manne représentée par les pèlerins. Pourtant la capitale continue à vivoter, ne comptant toujours, en 1927, que 4 000 habitants, bien moins qu’au sein de ses grandes rivales traditionnelles comme Abéché et Massenya.L'année 1920, celle de l’accession du pays au rang de colonie civile, voit la construction du premier hôpital et de la première école, qui sera fréquentée par les enfants des « Sudistes » et ceux des tirailleurs sénégalais.La ville ne prend son essor économique qu’à partir des années 1930, avec l’arrivée des commerçants libanais, grecs et arméniens, et le développement du commerce avec le Nigeria, qui fournit déjà du pétrole au pays et importe du bétail, du poisson et du natron.Durant la Seconde Guerre mondiale, sa situation stratégique au cœur de l’Afrique ainsi que son précoce ralliement à la France libre en ont fait la troisième base aérienne du général de Gaulle.La fin de la guerre amène l’implantation de grandes sociétés commerciales européennes à monopole, qui vont disparaître au moment de l’accession du pays à l’indépendance.C’est avec cette dernière que la ville prend son réel envol et joue enfin son rôle de capitale. En 1958, on dénombre 53 000 habitants, en 1976, 180 000, et en 1978, 360 000. La guerre civile et les batailles de N’Djamena, de février 1979 et de mars 1980, vont mettre la capitale à feu et à sang. On renomme alors populairement la ville Tihibna, « là où l’on souffre ». Une immense vague de réfugiés sudistes terrorisés fuit alors la ville vers le Cameroun (Kousseri) et le sud du Tchad, pour échapper à la vindicte des nouveaux chefs « nordistes ».Depuis, la cité a connu l’arrivée triomphale de l’actuel président, Idriss Déby, le 1er décembre 1990, et avec lui la venue en masse des Zaghawa et des Gorane, jusqu’alors très peu présents. Ce nouveau clan va vite envahir les secteurs clés du pouvoir et de la douane, devenant de nouveaux seigneurs de guerre et faisant régner leur loi sur le commerce frauduleux et, par là même, sur la ville entière. Depuis la stabilisation de 1982 (accession de Hissène Habré au pouvoir), l’argent afflue dans la ville, avec d’innombrables projets de développement et leur cortège de bureaux, de personnel, et de 4x4 climatisés !Aujourd’hui, N’Djamena compte près d'un million d'habitants et semble cristalliser toute la complexité du pays. Alors que les quartiers musulmans sont sobres, truffés de mosquées et déserts la nuit, les quartiers sud regorgent de bars et de night-clubs que les habitants assaillent dès la tombée de la nuit, dans un tintamarre de chansons débitées avec force grésillements par les radios.

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