MONASTÈRE D'OSSIOS LOUKAS
Ce monastère inscrit au patrimoine de l'Unesco abrite de remarquables mosaïques à fond doré et des fresques des X et XI siècles.
Le monastère masculin du Vénérable-Luc (Ιερά Μονή Οσίου Λουκά/Iera Moni Osiou Louka) profite d'un beau cadre naturel, à 410 m d'altitude, dans une vallée isolée du massif de l'Hélicon couverte d'oliviers. Depuis 1980, il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco conjointement avec le monastère de Daphni (Attique) et celui de Nea Moni de Chios (Égée septentrionale). Le monastère fut fondé au début du Xe siècle par le Vénérable Luc (896-953). Aussi appelé Luc le Jeune, cet ermite grec fut canonisé par les Églises chrétiennes pour ses « miracles » (lévitations, prophéties…). Le complexe fut agrandi et embelli au XIe siècle. En descendant du parking (avec vue panoramique), l'esplanade est bordée par des platanes centenaires, par la boutique où les moines vendent des icônes et du bon miel, par une tour-horloge du XIXe siècle et par l'ancien réfectoire transformé en musée. Ce dernier abrite des inscriptions et des sculptures provenant des métoques (dépendances) du monastère ainsi que des fragments des fresques qui ornaient la salle.
Église d'Ossios Loukas. Le catholicon (église principale) se trouve à droite après l'esplanade. Dédiée au Vénérable Luc, elle fut érigée vers 1012. Surmontée de coupoles à tuiles et soutenue par trois solides contreforts prenant appui sur le réfectoire, elle affiche de beaux murs de pierre, de brique et de marbre blanc. À l'intérieur, le narthex est couvert de mosaïques dorées à la feuille d'or probablement réalisées par des artistes venus de Constantinople : Christ tenant l'Évangile ouvert avec l'inscription « Je suis la lumière du monde », médaillons représentant la Vierge, saint Jean-Baptiste et les archanges Michel et Gabriel, scènes de la Passion (Crucifixion, Résurrection, Lavement des pieds, Incrédulité de saint Thomas) et portraits des Pères de l'Église aux traits émaciés. Dans la nef au riche décor, à 16 m de hauteur, la coupole de 9 m de diamètre est peinte d'une grande fresque du Christ Pantocrator du XVIIe siècle imitant la mosaïque qui se trouvait là. Remarquez aussi de superbes mosaïques : Vierge trônant avec l'Enfant dans l'abside centrale et scènes de la Nativité, de la Présentation au temple et du Baptême du Christ sur les trompes d'angle.
Église de la Panagia et crypte Agia Varvara. Le passage entre les deux églises accolées abrite le reliquaire en verre où le corps de saint Luc est couvert d'un riche habit d'archimandrite (éminent prêtre-moine). Se détache aussi la fresque du peuple juif conduit par Josué sous les traits du général byzantin Nicéphore II Phocas. C'est une allusion à une prophétie de saint Luc qui avait, dit-on, annoncé la reprise de la Crète aux Arabes, survenue en 961. Réalisée vers 970, cette fresque ornait l'extérieur de l'église de la Vierge (Panagia). Construite vers 935 et à l'origine dédiée à sainte Barbe (Agia Varvara), celle-ci a été endommagée par des séismes. Elle conserve toutefois son pavement en marbre polychrome et les six arches de sa façade. En sortant, à droite, des escaliers mènent à une petite exposition sur l'histoire du monastère. Le long du réfectoire, d'autres marches descendent sous le catholicon, dans la crypte Agia Varvara. Creusée au Xe siècle à l'origine pour servir de sépulture à saint Luc, elle est entièrement décorée de fresques du XIe siècle. D'autres fresques sont également visibles en ressortant dans la deuxième cour, à l'étage des anciennes écuries.
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Avis des membres sur MONASTÈRE D'OSSIOS LOUKAS
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