HABITATION BOIS DEBOUT
Propriété de la famille Dormoy depuis 1870, l'habitation exploitait à l'origine la canne à sucre et possédait une sucrerie. Après une période de crise au début du XXe siècle, l'usine est transformée en distillerie et compense partiellement la chute de l'activité par la production de rhum, la culture de la banane et du café. La distillerie est détruite en 1964, pendant le passage du cyclone Cléo. L'habitation se tourne alors petit à petit vers la culture de la banane. De ces activités successives sont conservés les vestiges d'un boucan, d'une balance, d'un parc à bœufs et de multiples chaudières à sucre éparpillées sur le site.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la maison principale est composée par un bâtiment en maçonnerie, à deux niveaux, tout en longueur et peu profond. Il est agrémenté d'un grand perron en pierre. A l'avant, se dresse une bâtisse en pans de bois bardée de planches, ouverte sur des galeries et des balcons, construite au XIXe siècle. C'est à cette époque, dans les années 1890, qu'Alexis Léger (le poète connu sous le nom de Saint-John Perse et cousin germain des Dormoy), vient passer ses vacances jusqu'à l'âge de 10 ans. On retrouve dans son œuvre, la nostalgie de cette époque, notamment dans l'histoire du taureau fou, la fête des Indiens et la case à eau du poème Le Bois debout. La maison est encore aujourd'hui visible, atypique de par ses plans, ses reconstructions et ajouts successifs et sa volumétrie, évoquant l'opulence d'une propriété coloniale de la fin de XIXe siècle.