Restaurant rénové au style Belle Époque et mobilier contemporain présentant une carte nouvellement élaborée.
Le Train Bleu c'est en tout premier lieu une histoire : inauguré en 1901, ce restaurant a été classé en 1972 Monument historique par André Malraux. Il a été restauré et rénové durant l'été 2014 : un nouveau décor mêle le style Belle Époque et du mobilier plus contemporain. Le personnel a lui aussi changé de tenues, plus moderne et mises aux couleurs de l'établissement bleu et or. La nouvelle carte a été élaborée par le chef Jean-Pierre Hocquet, Christophe Adam, ancien chef pâtissier de Fauchon, et Éric Leautey, formateur chez Lenôtre. On voyage le midi en 45 minutes en compagnie du gigot d'agneau de nos régions rôti, servi à la tranche sur chariot, gratin dauphinois et du tiramisu, compotée d’abricots au romarin. Si on a plus de temps et plus d'argent c'est la grande classe : collection de tomates, mozzarella crémeuse, Serrano en croustillance... Suprême de volaille rôti, jus de volaille citron et coriandre, déclinaison de carottes multicolores... Baba bouchon, punch agrumes, chantilly vanillée de Madagascar. Cette expérience a un coût, qui se vaut pour l'expérience inédite, à défaut de pouvoir se permettre régulièrement l'aventure.
La décoration Second Empire et Art Nouveau est somptueuse, avec les tableaux de différentes grandes villes du Sud et de la Côte d'Azur ( Marseille; Cassis; Orange; Avignon etc...) ainsi que les villes de l'autre côté de la Méditerranée, telles que Alger et Sousse.
Les lustres, bronzes, sculptures et boiseries dorées ainsi que le cuir bleu roi des banquettes nous font voyager à la fois dans l'espace, au dessus de la gare et des trains en partance, et dans le temps au début du siècle dernier.
Le service est aimable et diligent, même s'il peut y avoir un peu d'attente à l'entrée.
La cuisine est de très bonne facture avec le plaisir des yeux avant celui des papilles : mention spéciale au foie gras et au pâté en croûte, succulents en entrée.
Le filet de bœuf Rossini avec sa purée et ses copeaux de truffe est à tomber, de même que le célébrissime gigot "servi à la voiture de tranche", avec son gratin dauphinois, façon Michel Rostang.
La bouillabaisse était bonne également et présentée avec originalité.
Déception en revanche avec le lièvre à la Royale, présenté en couronne, hâché, avec une sauce trop poivrée à notre goût.
En dessert, les crêpes Suzette ont connu un franc succès, comme le café gourmand avec ses trois mini desserts, dont le fameux baba au rhum ????
Les serveurs étaient tous sympathiques et attentionnés et nous ont ainsi permis de passer un moment d'exception au Train Bleu ????
Le prix, entre 90 et 100 euros par personne avec le vin, est onéreux mais parfaitement justifié par la qualité des mets, le service de grande maison et la splendeur du décor.