De l’aéroport au centre-ville en Sicile

Il existe deux aéroports d'arrivée possible depuis la France : l'aéroport Falcone e Borsellino situé à Punta Raisi (à 45 minutes et 30 km  de Palerme) ou l'aéroport Fontanarossa (à 10 minutes et 5 km de Catane). Il existe des lignes intérieures entre les aéroports de Palerme, Catane, Trapani, Pantelleria et Lampedusa. De nombreuses liaisons journalières sont assurées également au départ de Palerme et de Catane pour la péninsule.

Aéroport de Parlerme Falcone e Borsellino. Son site est remarquable entre grand bleu et montagnes à pic. Les principales compagnies aériennes atterrissent ici, y compris des compagnies low-cost. On trouve toutes les boutiques de services (banques, téléphonie), d'épiceries fines, de vins et des marques italiennes de luxe dans ses halls. Pour rejoindre Palerme, plusieurs options s'offrent à vous. 

Depuis/vers l'aéroport, vous pouvez louer une voiture directement aux comptoirs des compagnies, toutes représentées ici. Il faudra conduire sur autoroute avant de rentrer dans Palerme. Vous pouvez prendre un taxi ou un VTC en zone « arrivée », compter environ de 30 à 45 €, 8 € en « taxi partagé » (45 minutes), proposé par exemple par la coopérative Radiotaxi Trinacria ( +39 091 6878 ; www.radiotaxitrinacria.it). En taxi, comme partout, faites attention à ce que le le comptoir soit allumé et que le chauffeur ne vous balade pas d’un bout à l’autre de la ville. Vous pouvez prendre un train qui, de 4h à 22h, relie la gare centrale à l'aéroport (1h, 5,90 €). Enfin, vous pouvez prendre un bus depuis et vers la gare centrale de Palerme (6 €). Liaison en car (une dizaine d’euros) vers Trapani, Agrigento et Porto Empedocle, Sciacca, Menfi et Ribera. Plus d'infos sur www.aeroportodipalermo.it

Aéroport de Catane Fontanarossa. Des compagnies internationales comme des low-cost desservent Catane depuis la France, notamment Ryanair et EasyJet. L'aéroport est plus petit qu'à Palerme mais bien achalandé de magasins aussi. L’aéroport se situe à 5 km au nord de la ville, à l’intérieur de la rocade de Catane. Très pratique si vous louez une voiture directement à l'arrivée. En taxi ou VTC, il vous en coûtera entre 25 et 30 €. En bus, la ligne pour le centre de Catane est assurée par AMT Alibus, de 4h40 à minuit (4 €). Plus d'infos sur www.aeroporto.catania.it  

Arrivée en train en Sicile

Le train n’est pas cher. Les grands axes sont desservis par des lignes régulières fiables. Les lignes Messine-Palerme et Messine-Syracuse sont les plus importantes de Sicile. Certains trains sont à grande vitesse (plus chers). Certaines lignes présentent un intérêt touristique. C’est le cas notamment de Syracuse-Raguse-Caltanissetta-Xirbi ; Catane-Caltanissetta-Xirbi-Palerme ; Agrigente-Palerme-Trapani-Castelvetrano ; mais aussi de la ligne circulaire de l’Etna partant de Catane. 

La gare centrale de Palerme (www.trenitalia.com), Piazza Giulio Cesare, est desservie par les lignes de métro A et B et dispose d'une consigne à bagages. Elle est reliée à l'aéroport, c'est très pratique ! Elle a été construite en 1886. C’est aujourd’hui la plus ancienne gare ferroviaire italienne en service. Liaison avec toute la Sicile et le reste de l’Italie (Naples, Rome, Turin, Milan...). 

Arrivée en bateau en Sicile

Si vous souhaitez venir avec votre propre voiture, le ferry – bien que très lent – vous permettra d’éviter les autoroutes italiennes. On peut arriver de Gênes (21 heures de trajet), Livourne (19 heures), Civitavecchia (14 heures), Naples et Salerne (11 heures). C'est principalement la compagnie Caronte & Tourist qui opère sur ces lignes (www.carontetourist.it). 

Transports en commun en Sicile

Bus intercités. La compagnie publique principale est l’AST, mais il existe aussi la compagnie privée SAIS, qui est très efficace avec quelques bus climatisés. Il n’y a pas à proprement parler de gare routière à Palerme. Cependant, sur le côté de la gare ferroviaire, à proximité de la Poste, le croisement de la via Paolo Balsamo et de la via Rosario Gregorio fait office de point de départ de quasiment toutes les lignes de bus régionales. De nombreuses compagnies locales assurent des lignes bien pratiques dans toute la Sicile lorsque les destinations ne sont pas desservies par le train. Autolinee Randazzo (www.autolineerandazzo.it) relie Palerme à Caccamo, Roma Termini, Trabia et Cefalu. Bus Center (www.buscenter.it) vend de billets pour les compagnies Segesta, Etna Trasporti et Interbus. Liaisons pour Agrigente, Raguse, Syracuse, Catane, Messine, Taormina, Trapani, Alcamo, Terrassini et Partinico. Autoservizi Salemi (www.autoservizisalemi.it). Liaisons pour Campobello di Mazara, Castelvetrano, Marsala, Mazara et Salemi. 

Bus urbains. Il existe aussi des réseaux de bus urbains dans les plus grandes villes. Bien que l’essence soit chère, le bus reste un moyen de locomotion abordable. Le chauffeur d’un autobus s’appelle un « autista », et il est bien sûr généralement défendu de lui parler.

Vélo, trottinette & co en Sicile

Moto, scooter, vélomoteur. On peut louer des vélos, électriques ou non, et des scooters - dont l'immuable Vespa - dans toute l'île et sur toutes les petites îles satellites où la voiture est rare ou interdite (les îles Pélagie, les îles Éoliennes, etc.). Vous vous en rendrez rapidement compte, en Italie, le deux-roues motorisé est omniprésent. Le beau temps en facilite, certes, l’utilisation, mais les raisons de ce succès sont également historiques. Au sortir de la guerre, le pays est considérablement appauvri et le deux-roues est le meilleur moyen de motoriser rapidement le pays. Comme au Japon à la même époque, on assiste donc au développement de nombreuses marques produisant de petites cylindrées pratiques et économiques, la plus fameuse est sans aucun doute la Vespa.

Casque. Le port du casque est obligatoire en Italie, contrairement aux idées reçues, pour tous les deux-roues motorisés. Dans la pratique on voit peu de personne le porter en Sicile, quasiment personne dans les villages. 

En voiture en Sicile

Location de voiture. C'est le mode de transport le plus pratique pour visiter la Sicile, et qui s'avère plutôt économique car les prix sont compétitifs. Les aéroports sont les lieux les plus pratiques pour la prise de la voiture. Il faudra une carte de crédit et non de débit pour être autorisé à louer. Le permis français suffit. Visiter l’île en voiture est la solution idéale si vous avez envie de sortir un peu des sentiers battus (vous aurez d’ailleurs l’occasion d’observer que le terme « sentier » prend toute son ampleur en Sicile), et le réseau autoroutier de l’île est plutôt bon. 

Au volant. Il faut que vous vous mettiez vite aux coutumes locales. La conduite en Italie est basée sur la liberté individuelle (d’où la résistance têtue au port du casque et à la ceinture de sécurité), l’adresse et le bon sens. La règle numéro un pour circuler : éviter les autres, ne pas gêner la circulation. Alors adaptez-vous, soyez vif, souple et vigilant, et tout ira bien. Soyez aussi patient et ne vous laissez pas irriter par les coups de Klaxon multiples ; pour les Italiens, klaxonner est naturel et multifonctionnel. On klaxonne avant tout pour signaler sa présence, et non pas pour interpeller quelqu’un qui conduit mal. Dans la campagne, la signalisation laisse parfois à désirer. En dehors de ces quelques zones, elle est relativement bien faite et assez fiable. Evitez de prendre votre voiture en ville, sauf si vous avez des nerfs d’acier, une voiture qui ne craint pas les chocs et d’excellents réflexes « à l’italienne ». Pour vous convaincre de laisser votre voiture au parking (gardé de préférence), il suffit d’observer quelques minutes l’état général du parc automobile palermitain : rares sont les véhicules qui ne laissent apparaître un petit accroc dans la portière... 

StationnementPour garer votre véhicule, deux possibilités. La première consiste à stationner dans les emplacements délimités par des lignes bleues : il faut alors acheter des cartes de stationnement vendues dans les bureaux de tabac (de 0,50 à 1,50 € de l’heure ; voir les horaires et jours payants sur les panneaux). L’autre solution est de trouver un parking payant. Ceux-ci ne sont pas nombreux, mais cette option est préférable pour éviter les vols. Il vous faudra alors payer une dizaine d’euros par jour (pour les hôtels disposant de parking ou d’un accord avec un parking privé, compter au minimum 15 €). Faites attention au stationnement : on ne plaisante pas avec les P.V. pour stationnement interdit. L’amende de 17 € en France est presque un cadeau comparé à celle de 38 € pour le même contravention en Sicile. Mieux vaut prendre le temps de chercher un endroit autorisé !

Parkings. Les tarifs et les modalités du parking changent en fonction des villes et des quartiers, des heures et des saisons. Les parkings sont : Piazza Giulio Cesare, 43 et L’Oasi Verde (sur le corso Tukory, 207, ouvert du lundi au samedi de 7h à 20h) près de la Gare centrale. Près du port, vous trouverez un parking via Francesco Crispi (ouvert tous les jours 24h/24). Via Mariano Stabile, 10 (ouvert tous les jours 24h/24). Le garage Welcome via Francesco Guardione, 12 (ouvert tous les jours 24h/24). Près du centre via Gaetano Abela, 13, via Agrigento, 42, via Principe di Belmonte, 18, via Giuseppe de Spuches, 48, piazzetta del Parlatoio, 6 (via Vittorio Emanuele) et via Sammartino, 24. Gratuit sur la piazza Marina. Certains hôtels disposent également de parkings, mais la plupart sont également payants. 

Zone ZTL, mise en garde. Les zones restreintes de circulation ZTL (zona traffico limitato) à Palerme, Catane, Syracuse et Agrigente limitent la circulation dans leur centre piéton. Il faut s’acquitter d’un ticket acheté dans les bureaux de tabac de 5 € par jour et par entrée, de 8h à 18h les jours de semaine. Des caméras prennent des photos des plaques des voitures et à la sortie, si vous n’avez pas payé, la police vous arrête pour vous verbaliser. Et l’addition est salée : 100 € d’amende par entrée non réglée sur place. Très mal connu, ce nouveau règlement fait les choux gras des caisses des grandes villes italiennes depuis sa mise en place, donc prudence ! Préférez vous garer à l’extérieur, c’est beaucoup plus simple. Si votre hôtel se trouve dans cette zone, prévenez par téléphone en donnant votre plaque d'immatriculation pour une autorisation.

Les autoroutes italiennes sont un peu moins « confortables » qu’en France. Certaines, comme celle qui relie Palerme à Messine (l’A20), ne sont qu’une succession d’ouvrages (ponts et tunnels s’enchaînent sur la quasi-totalité de la route), et les travaux sont fréquents mais la route est impressionnante. Les stations-service sont fréquentes sur les autoroutes et ne ferment pratiquement pas. A l’inverse de la France, les panneaux de signalisation sont verts pour les autoroutes (autostrada) et bleus pour les routes. L’intérieur des tunnels n’est pas toujours bien éclairé, pensez à allumer vos feux systématiquement. D’ailleurs, les feux de croisement sont obligatoires sur autoroute.

Limitation de vitesse. La vitesse est limitée à 130 km/h sur autoroute, à 90 km/h sur route et à 50 km/h en ville. Ce ne sont que des limitations théoriques : en pratique, les conducteurs adaptent leur vitesse en fonction de l’état des routes et de l’affluence, ce qui veut dire qu’en pleine campagne ou en ville à l’heure de la sieste, les Siciliens se lâchent un peu au volant.

Feux. Il semblerait (peut-être n’est-ce qu’une illusion ?) que le semaforo soit mieux respecté que naguère, et particulièrement dans le sud et en Sicile, où il n’était pas rare auparavant de se voir rappeler à l’ordre s’il vous prenait l’idée de vous arrêter au feu rouge. Néanmoins, il y a parfois certains restes de cette vieille habitude : prudence donc aux intersections, surtout lorsque vous êtes prioritaire.