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VTT sur une falaise de la Sierra Nevada. © Saro17- iStockphoto.com.jpg

Le football, le grand sport populaire

Partout en Espagne, le football est le sport le plus populaire et tout le monde se presse devant sa télévision quand la Roja, l’équipe nationale, est de sortie. Après de longues années de disette, elle est aujourd’hui considérée comme l'une des meilleures équipes du monde. En pratiquant son célèbre « tiki-taka », jeu flamboyant fait de passes courtes, elle a notamment connu une période dorée en remportant successivement l’Euro 2008 et 2012 et la Coupe du Monde en 2010. Un triplé inédit dans l’histoire du football. Mais le pays brille également au niveau international grâce à ses deux géants : le Real Madrid et le FC Barcelone. 

Le FC Barcelone. « Més que un club » (« Plus qu’un club »), la devise du mythique FC Barcelone résume tout de ce qu’est l’institution Barça dans l’histoire de la cité catalane. Elle est d’ailleurs inscrite en lettres jaunes sur tout un étage de la Lateral du Camp Nou, la tribune qui fait face aux loges et aux bancs de touche. Le club est véritablement la vitrine de la Catalogne aux quatre coins du monde. Les Blaugrana (bleu et grenat) font partie intégrante de l'histoire de la ville et sont un symbole de la fierté régionale. C’est même un symbole de l’indépendantisme. Car depuis toujours, le Camp Nou a su faire passer ses messages politiques, qui ont ainsi eu une résonnance immédiate sur toute la planète. Avec plus de 120 000 socios (supporters et actionnaires du club), alors que le stade ne propose « que » 98 000 places, l’institution est l'objet d'un véritable culte dans toute la Catalogne.

Le Real Madrid et l’Atlético de Madrid. Ce ne sont pas les affaires courantes de la Roja, l’équipe nationale, qui préoccupent le plus les Madrilènes. La capitale se divise en deux grands clubs : le Real Madrid, mondialement connu, et l’Atlético de Madrid, plus local. Le verbe « diviser » n’est pas anodin, car parler des deux clubs, c’est aussi évoquer deux réalités de Madrid qui s'opposent. Le Real est traditionnellement le club des riches. Son nom l'indique, le mot real signifie « royal » en espagnol et le mythique stade Santiago Bernabéu est situé dans les quartiers chics. L’Atlético réunit historiquement les classes sociales plus modestes au Vicente Calderon puis au Wanda Metropolitano depuis 2017. Même s’il suffit de côtoyer quelques bars de passionnés pour se rendre compte que cette division est finalement plus géographique que sociale.

En Andalousie, le duel fratricide sévillan entre le Séville FC et le Betis est tout autant disputé. Voire plus ! Car c’est même sans conteste le derby le plus passionnel et le plus chaud du pays. Toute l’année, la ville est divisée entre les Vert et Blanc du Betis et les Rouge et Blanc du Séville FC. Deux équipes centenaires et deux stades distants d’à peine 4 km et qui déchaînent les passions andalouses. Au bureau, au restaurant ou au stade, tout le monde prend parti entre les deux. La semaine précédant le derby n’est pas comme les autres et la ville ne vit plus qu’au rythme du ballon rond.

En cyclisme, en basket et en tennis, de grandes victoires

Très suivi en Espagne, le cyclisme, qui a longtemps été considéré comme un loisir, s'est popularisé dans les années 1980 avec la diffusion à la télévision du Tour de France et du tour italien, le Giro. En Espagne, la Vuelta (le Tour d’Espagne) bat le pavé depuis 1935 et se déroule habituellement au mois de septembre. Les cyclistes espagnols sont généralement en bonne place au classement mondial. Miguel Indurain, originaire de Navarre, est considéré comme la légende du cyclisme espagnol. Ses performances historiques – il a gagné cinq fois consécutives le Tour de France dans les années 1990 – ont participé à cet engouement général pour le cyclisme.

Le basket-ball ibérique a aussi vécu de grands moments de gloire ces dernières années (champions d’Europe en 2009, 2011 et 2015 ; champions du monde en 2019 et médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2008 et 2012 derrière les intouchables Américains), notamment grâce à l’armada emmenée par les frères Gasol.

Le tennis espagnol est lui surtout réputé pour ses joueurs de terre battue et les nombreux triomphes de ces derniers, dans notre cher tournoi de Roland-Garros notamment. Si la terre parisienne a vu triompher les Sergi Brugera, Carlos Moya ou Juan Carlos Ferrero, ce n’était qu’une mise en bouche avant l’ère Rafael Nadal, le Taureau de Manacor en référence à sa ville de naissance sur l’île de Majorque dans les Baléares. Vainqueur du plus grand tournoi français en 2020… pour la 13e fois ! Et s’il a déjà marqué l’histoire de Roland-Garros pour l’éternité, la série est encore en cours !

Les sports traditionnels du Pays Basque

La pelote basque. Ce sport traditionnel que l'on pratique au Pays Basque, en Navarre, dans La Rioja, mais aussi dans le sud-ouest de la France demeure l'une des spécificités de la culture locale. Il existe diverses spécialités de pelote basque, en fonction de l'équipement et du terrain. On peut y jouer dans un fronton, un jaï-alaï (fronton couvert réservé à la cesta punta) ou un trinquet (salle fermée à quatre murs). Véritable institution dans la région basque, ce sport utilise un vocabulaire qui mérite quelques éclaircissements : la chistera est une sorte de gant en osier utilisé pour jouer à la cesta punta ; la pala est le nom donné à la raquette en bois rigide utilisée pour jouer à la paleta ou à la pala ; enfin, le jeu « à main nue » est toujours d’actualité, surtout pour les vétérans qui continuent de penser qu’il reste la forme la plus pure de ce sport.

Jeux de force. Si la pelote basque est le plus célèbre des sports traditionnels, les jeux de force sont également une des images d’Epinal de la région et font partie intégrante de la culture. Ils animent les fêtes de village en opposant plusieurs équipes au cours d'une série d'épreuves. Constitués d'un total de 16 disciplines, ces jeux sont souvent hérités des anciens travaux agricoles, comme le lasto altxari, qui consiste à hisser une botte de paille de 45 kg au bout d'une corde et à répéter ce mouvement le plus grand nombre de fois possible ; le aizkolariak, où le participant doit couper le plus vite possible d'épais troncs à la hache ; ou encore le lokotxa, un concours de ramassage d'épis de maïs. Mais parmi ces différentes épreuves, c’est le Harri altxatzea (le lever de pierre) qui est sans doute la plus spectaculaire. Chaque participant doit hisser sur son épaule une pierre pesant entre 250 et 300 kg. Enfin, très connue également, le soka tira est la fameuse épreuve de tir à la corde opposant deux équipes de huit hommes.

Sur tout le littoral, des sports nautiques en pagaille

Sports nautiques. Des centaines de kilomètres de côte, un climat et des températures douces – entre 23 °C et 30 °C de moyenne en été –, voilà un spot idéal pour pratiquer de nombreux sports nautiques. En mer, voile, kayak et paddle surf permettent de belles balades alors que les amateurs de vitesse opteront pour le jet-ski, le ski nautique ou le wakeboard. Dans les spots venteux de la Costa Brava et de l’Andalousie (dans la province de Cadix, vers Tarifa), le windsurf et le kitesurf sont également beaucoup pratiqués.

Plongée sous-marine. La côte méditerranéenne est un endroit idéal pour pratiquer la plongée sous-marine. Jusqu’à 15 m et avec une bonne exposition, vous pourrez admirer de nombreuses espèces de la faune et de la flore, comme les oursins, les anémones, les mulets, les mérous, les éponges ou bien encore les rascasses. Parmi les coraux, les poissons d’espèces exotiques et les algues, les plongeurs disposent de sites naturels protégés où pratiquer leur sport et découvrir la foule de trésors que dissimulent encore aujourd’hui les profondeurs de la Méditerranée, pleines de caves, couloirs et tunnels.

Surf. Les plages de la côte basque sont prisées des surfeurs, car elles offrent d'excellentes conditions pour la pratique de ce sport. Parmi les meilleurs spots, on retiendra la plage de la Zurriola à Saint-Sébastien et les vagues réputées de Sopelana, Zarautz et Mundaka.

Dans les terres, randonnées et VTT

Au-delà de la chaîne pyrénéenne, les cordillères littorales et les différents parcs naturels disposent de nombreux sentiers et pistes balisés pour vous permettre d’effectuer de superbes balades dans des sites encore bien préservés. Point de départ du célèbre Camino francés vers Saint-Jacques-de-Compostelle, la Navarre attire chaque année des milliers de pèlerins qui parcourent ses 170 km de sentiers. Les « voies vertes » de Navarre, aménagées sur le tracé d'anciennes lignes de chemin de fer, permettent aussi de découvrir à pied ou à vélo de somptueux paysages, comme les gorges de Lumbier, les rives de la Bidassoa ou les vallées de Queiles et Leitzaran. Mais, dans tout le pays désormais, de nombreuses régions ont ouvert des voies vertes qui permettent de les découvrir, comme en Andalousie pour des treks inoubliables dans la Sierra Nevada en mai-juin ou en septembre-octobre en évitant les pics de chaleur de l’été.

A l’assaut des montagnes !

Les Pyrénées catalanes comptent de nombreuses stations de sports d’hiver où l’on pratique essentiellement le ski alpin. En raison du terrain accidenté, il y est plus difficile de pratiquer le ski de fond. Les stations se concentrent essentiellement dans le Val d’Aran, au pied d’Andorre, ainsi qu’en Cerdagne et dans le Ripollès, plus à l’est. La pratique de ce sport étant récente en Espagne, les stations ont l’avantage d’offrir un matériel en excellent état. Pour les amateurs de sensations fortes et de grands espaces, les Pyrénées offrent un cadre idéal, dès la fonte des neiges, pour s’essayer à l’escalade, au canoë-kayak, au canyoning ou bien encore au rafting. En Andalousie, les stations de ski de la Sierra Nevada, qui se lovent au-dessus de Grenade surtout, proposent elles aussi de bonnes pistes. Dès les premières neiges, vous pourrez skier sur ses 62 km de pistes balisées pour les sports de poudreuse. Le reste de l’année, la cordillère grenadine attire aussi de nombreux passionnés d’escalade.