Des paysages très variés

On distingue quatre grandes zones géographiques : le littoral, le centre du pays, le Nord-Ouest et le Nord-Est.  

Le littoral est évidemment la région la plus peuplée. Il s’agit du bassin côtier où les deltas des fleuves Ouémé (lac Nokoué) et Mono (lac Ahémé) ont formé un site lacustre et marécageux. Le paysage est caractérisé par une végétation de savane arbustive, particulièrement dégradée sous l’effet de l’activité humaine. Des vestiges de la forêt primaire sont toutefois visibles dans les forêts classées et sacrées de la région. De nombreuses palmeraies ont été plantées au XVIIIe siècle ainsi que des cocoteraies, par la suite. Le littoral est par ailleurs très abîmé par l’exploitation de carrières de sable et l’implantation de la ville de Cotonou et de son port. Plusieurs sites ont, malgré tout, été préservés. C’est le cas notamment du fleuve Ouémé et de ses rives, à l’est. De même, dans le département du Mono à l’Ouest, la nature est encore sauvage le long du fleuve et tout autour du delta. La côte ouest offre notamment de magnifiques paysages autour de Ouidah et de Grand-Popo. Tel un cordon de sable, les plages s’étirent à l’infini entre la mer et les zones lagunaires en direction du Togo voisin. Un coin idéal pour le farniente évidemment ! Attention, tout de même, la baignade est dangereuse et mieux vaut se contenter de barboter sans perdre pied.

En remontant vers le Nord, on découvre le centre du pays. C’est en fait une vaste plaine de savane arbustive et arborée d’où surgissent des collines aux formes surprenantes autour de Dassa et surtout de Savé où ont « poussé » les fameuses mamelles ! Dans ce paysage plus aride, les principales cultures sont le manioc, l’igname, l’arachide, le mil et le maïs.

En arrivant dans le Nord-Est, notamment vers Parakou, la principale ville de la région, la savane fait place à un paysage encore plus clairsemé et sec. L’agriculture est alors dominée par le sorgho, le maïs, l’igname et le coton. Tout au nord, dans la vallée du fleuve Niger, paissent aussi de grands troupeaux de bovins, et c’est là aussi que se trouve le Parc régional W, une réserve de faune d’une grande beauté, mais inaccessible aux visiteurs pour des raisons de sécurité.

Enfin, le Nord-Ouest est dominé par la chaîne montagneuse de l’Atacora. Ce territoire n’a subi l’emprise de l’homme qu’en de rares endroits (le long de la frontière togolaise surtout) où l’agriculture est pratiquée sur de petites surfaces. Des savanes arbustives et arborées, entrecoupées de rivières et de cascades, entourent les massifs rocailleux des montagnes au sol aride. Passé Natitingou, se profile le Parc national de la Pendjari, l’un des plus beaux sanctuaires de la flore et de la faune en Afrique de l’Ouest.

Le plat pays !

Finalement, le relief du Bénin est relativement plat, avec une altitude moyenne ne dépassant guère les 200 mètres. La plaine côtière, très basse, est constituée de plusieurs cordons littoraux, séparés par des bas-fonds marécageux et les lagunes que les fleuves Mono (lac Ahémé) et Ouémé (lac Nokoué) forment autour des deltas. Ici, on est parfois sous le niveau de la mer ! Plus au nord, un vaste plateau cristallin s’étend depuis Kétou jusque vers Kandi. Il s’y dresse alors une série de collines isolées où la roche apparaît à nu, aux environs de Savé, Dassa, Savalou… Le plateau de grès de Kandi, dans le Borgou, est à peine plus élevé que la plaine côtière (en moyenne 250 m) et descend lentement vers la vallée du fleuve Niger. Enfin, la chaîne de l’Atacora, dans le nord-ouest du pays, est composée de deux bourrelets parallèles. La falaise sur sa partie ouest s’épuise lentement vers la Pendjari. Rattaché à la chaîne méridionale de l’Atakora, entre Bassila et Djougou, le Sagbarao est le point culminant du Bénin à 658 m !