Le Périgord reste l'une des destinations préférées des Français qui trouvent dans cette région une diversité de paysages, une authenticité encore bien préservée et un art de vivre. Tourisme et gastronomie sont les maîtres-mots de cette Dordogne qui recense en France le plus grand nombre de richesses patrimoniales, bien préservées et de tout âge. Zoom sur les immanquables de la région. Une région dont les couleurs resplendissent à l'automne.

Sarlat-la-Canéda, la capitale du Périgord Noir

Sarlat-la-Canéda est installé au creux de collines que l'on nomme " pechs ". Ville d'art et d'histoire, elle voit le jour au IXe siècle et se construit autour d'une abbaye bénédictine. Très vite, la ville s'enrichit sous l'autorité directe du Saint-Siège de Rome. La guerre de Cent Ans (1337-1453) et la peste ont de graves conséquences économiques et démographiques. C'est lors de la reconstruction aux XVe et XVIe siècles que la ville se pare de superbes hôtels particuliers. Aujourd'hui Sarlat-la-Canéda est la première ville d'Europe par son nombre de bâtiments classés au m² avec sur 11 ha, 253 immeubles, 18 monuments classés et 59 monuments inscrits. C'est un véritable joyau, témoin des époques médiévales et de la Renaissance. Sarlat-la-Canéda retrouve véritablement son souffle et sa splendeur hors saison, laissant apparaître plus pudiquement ses ruelles étroites, ses cours intérieures, ses hôtels particuliers assimilant toutes les époques (fondations médiévales, étages Renaissance, toitures classiques).

Brantôme-en-Périgord, la " Venise verte "

Celle qu'un président du Conseil du nom de Raymond Poincaré surnomma la " Venise verte du Périgord " n'a jamais tiré gloriole de ce titre. On ne peut que tomber sous le charme de ses bords de Dronne, de son abbaye, son pont coudé totalement insolite et de l'exceptionnelle grotte sculptée, dite " Grotte de Jugement dernier ". Les sites nombreux préhistoriques et mégalithiques des environs, ses souvenirs celtes et gallo-romains, ses " cluzeaux " et habitations troglodytiques témoignent de son antiquité. Son clocher - en réalité un " campanile " construit sur le rocher - serait " le plus vieux de France ". L'abbaye bénédictine fondée par Charlemagne porte la marque de l'histoire de ses destructions et reconstructions pendant plus de douze siècles. Enfin, porte du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et joyau du Val-de-Dronne, Brantôme accueille toute l'année les amoureux de la nature, du " Bien vivre " et du " Bien manger ".

Le musée gallo-romain Vesunna de Périgueux

Situé en plein coeur de la cité antique, sur les vestiges d'une vaste demeure du Ier siècle, ce musée est unique en France de par son concept, dont l'architecture de verre et d'acier est signée Jean Nouvel. La domus, témoin de l'étendue des vestiges de la ville antique constitue l'élément essentiel du site. Tout s'organise autour d'elle, le coeur de la maison, le jardin péristyle et les salles. L'ensemble est protégé par un parapluie de métal porté par 14 piliers à 9 mètres de hauteur. Vous apprécierez la vue spectaculaire sur le site archéologique et la découverte de l'ensemble. Les 50 vitrines consacrées à la vie d'antan sont également incontournables tout comme les fresques murales. Des expositions temporaires complètent bien la visite.

Le Centre International de l'art pariétal Lascaux 4 et le musée national de Préhistoire

Après Lascaux 2, Lascaux 4 est le nouveau fac-similé de la grotte de Lascaux. Il propose aux visiteurs une reconstitution quasi intégrale de la partie ouverte au public de la grotte originelle. Elle a été conçue à partir d'un clone numérique qui a permis de réaliser des coques sur lesquelles des artistes ont projeté les images en 3D de la grotte originelle. Ils les ont ensuite reproduites à l'identique avec les mêmes pigments et les mêmes gestes que les hommes de la préhistoire pour être au plus près de la grotte d'origine. À l'issue de la visite, plusieurs espaces permettent d'aller plus loin dans la compréhension des techniques de reconstitution. Grâce à des procédés lumineux, il est possible de découvrir des dessins cachés dans la pierre. On effectue aussi un tour du monde pariétal grâce à des projections en 3D. L'implantation de ce centre a pour but de sanctuariser la colline où se trouve la grotte originale.

Le musée national de Préhistoire est LE musée de la capitale mondiale de la préhistoire, passage obligé pour resituer dans leur contexte les visites des abris situés à proximité. Grâce à l'acquisition de pièces d'origine locale, mais aussi en provenance d'autres régions de France, il recrée l'ordre chronologique complet de la période du Paléolithique, depuis l'installation des premiers chasseurs-cueilleurs en Aquitaine de -400 000 ans, jusqu'à la fin des périodes glaciaires soit -10 000 ans avant notre ère. Les collections d'outils et d'oeuvres d'art préhistorique mis au jour dans les environs y sont présentées avec toujours le même souci chronologique et géologique. La taille du silex, mais aussi les nombreuses Vénus d'Europe sont à l'honneur. La visite passe en revue l'industrie lithique et osseuse, les blocs gravés et sculptés - premier ensemble mondial en la matière -, l'art mobilier, les sépultures, la faune préhistorique.

Les châteaux ennemis : Castelnaud et Beynac

La forteresse de Castelnaud fut fondée au XIIe siècle sur un éperon rocheux et coiffe avec force le village qu'elle domine de ses remparts. Enlevé cinq fois par les Anglais, le château ne retrouvera avec fierté son attachement à la fleur de lys qu'en 1442. Il deviendra résidence de plaisance et la tour d'artillerie sera construite vers 1520. Peu inquiété pendant les guerres de Religion, il se fera doucement oublier après la Révolution. Sa collection d'armes et d'armures et les restitutions grandeur nature de machines de guerre - mangonneau, trébuchet, pierrière, bricole - constituent une richesse rare pour bien découvrir l'art de la guerre au Moyen Âge et la vie des seigneurs.

Le château de Beynac, dressé à flanc de falaise à 150 mètres au-dessus de la Dordogne, est un point d'observation idéal sur toute la vallée. Surtout, il fait face à son ennemi de toujours, Castelnaud. C'est le siège de l'une des quatre baronnies du Périgord. Pourvu de murailles très épaisses, Beynac joue la défense jusqu'au bout avec son côté austère de forteresse. La construction débute au XIIe siècle, mais elle subira des modifications jusqu'au XVIIe siècle. Vous apprécierez aussi la cuisine où se sont attablés entre autres la Jeanne d'Arc de Luc Besson et Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré. On termine la visite par la magnifique petite chapelle du XIIe siècle, chapeautée de lauzes, une couverture typiquement périgourdine. Depuis la terrasse du château, la vue sur la vallée de la Dordogne et les coteaux couronnés de châteaux est admirable.

Des chemins de randonnée à la route des vins du Bergeracois

Emprunter les nombreux chemins de randonnée dont deux GR 36 et 64, à pied, à vélo ou à cheval dans une nature parfois sauvage, descendre les cours d'eau et rivières en canoë, kayak ou gabarre, ce sont des expériences uniques, à partager en famille, et qui raviront les flâneurs, les curieux ou les sportifs.

Les amateurs de vin eux partiront à l'assaut de la route des vins du Bergeracois. Le vignoble constitue, avec ses 12 000 hectares et ses 1 200 récoltants, l'autre grand vignoble de l'Aquitaine, dont les origines remontent loin dans le temps. Treize appellations et plusieurs couleurs de vins : rouge, rosé, blanc (sec, moelleux et liquoreux). Centrée autour de Bergerac, chaque appellation offre généreusement ses richesses. Et, pour les liquoreux, du saussignac et du monbazillac. En sillonnant la route des vins, on rencontre des vignerons, viticulteurs, qui, pour la plupart, travaillent la vigne depuis plusieurs générations et depuis quelques années, des Britanniques, des Hollandais, etc., tombés en amour pour la Dordogne et son vin. Tous aiment faire partager leur passion et sont attachés à la qualité de leur production, pour en faire la vitrine d'un Périgord à part, fort de son identité propre.

 

Infos futées

 

Quand ? Chaque saison a son charme, mais c'est à l'automne que les couleurs sont les plus belles.

 

S'y rendre. En voiture (A20) depuis Paris, distance Paris-Périgueux : 500 km ; en train ou en avion.

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Utile. Pour préparer au mieux son séjour.

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