Guide de voyage Namaqualand
Il y a quelque cinquante millions d'années, un courant marin venu du pôle Sud - le Benguela - entraîna ici des changements climatiques très importants. Cette côte, auparavant humide, devint désertique. Mais la nature, parfois, nous donne des leçons de survie. Certaines plantes parviennent à résister aux étés brûlants (40 °C), passent l'automne et l'hiver et n'apparaissent qu'au printemps. " On entend les fleurs s'ouvrir ", dit-on ici.
Entre la mi-août et la mi-septembre, des millions de marguerites, de violettes, de pélargoniums et de glaïeuls tapissent le plateau rocailleux et la plaine côtière sablonneuse. Pour les Nama, c'est Urisib qui accepte enfin de saluer l'esprit du ciel rouge Tsui-Goab. La région des fleurs, plus étendue que le Namaqualand proprement dit, est délimitée par Lamberts Bay et Clanwilliam au sud, Pofadder à l'est et le Richtersveld au nord.
Des diamants... En 1681, un groupe d'aventuriers découvre le cuivre, que les Nama travaillent déjà depuis longtemps. Le gouverneur Simon van der Stel conduit lui-même une expédition en 1685. L'exploitation se poursuit encore aujourd'hui. Une nouvelle aventure devait commencer le 15 août 1925 avec la découverte de diamants sous-marins près de Port Nolloth. A Kleinzee et Alexander Bay, les fonds diamantifères (100 m de profondeur) sont désormais aspirés à l'aide de tuyaux dirigés par des scaphandriers. Ces pierres auraient été déversées dans l'océan il y a plus de 100 000 ans par les rivières Orange et Buffels. Les ressources, qu'on dit extraordinaires, sont gardées secrètes pour ne pas faire plonger les cours.