Une ville provinciale devenue capitale

Au début du XXe siècle, Erevan, qui n'était alors que l'anonyme chef-lieu d'une petite province des marches de l'Empire russe, ne comptait pas plus de 40 000 habitants. Capitale de la République d'Arménie après avoir été celle de l'Arménie soviétique, elle en compterait aujourd'hui 1,2 million. Ces chiffres en disent assez sur l'évolution spectaculaire de cette ville en quelques décennies et peuvent aussi donner une idée de son architecture et de son urbanisme, qui portent l'empreinte visible de l'époque soviétique et de son idéal esthétique. De la petite ville orientale alanguie sur les premières hauteurs dominant la plaine de l'Ararat, aux rues tortueuses et poussiéreuses à peine marquées par plus d'un siècle de présence russe, les urbanistes et architectes arméno-soviétiques ont voulu faire table rase. Pour l'urbaniste en chef Tamanian, il s'agissait de transformer en capitale une petite ville qui n'en avait pas a priori la vocation  ; Erevan devait incarner l'accession de la nation arménienne à la modernité et à la civilisation urbaine.

Erevan la "  rouge  "

Cette ambition de faire d'Erevan une capitale, les urbanistes locaux ont voulu la concilier avec les traditions architecturales nationales, adaptées aux normes du gigantisme et de l'ostentation monumentale exigées par les canons esthétiques soviétiques. Il va sans dire qu'une telle refonte de la ville pouvait difficilement en préserver le centre historique, qui ira en partie à pertes et profits de la modernité, à l'exception de quelques rues encore bordées de beaux bâtiments officiels et d'immeubles d'habitation datant de la période coloniale russe, épargnés par les constructeurs d'un nouveau monde arménien. En lieu et place des quelque vieilles églises qui, quand elles ne sont pas rasées, sont cachées à la vue du public par de hauts immeubles d'habitation, comme l'antique église dite "  Katoghiké  " de la rue Abovian, on a érigé de nouveaux temples, à la gloire d'un système soviétique qui a eu la magnanimité de laisser s'exprimer les traditions nationales sur les façades des édifices. "  Celui qui veut se représenter la force qu'a le pouvoir soviétique et la façon dont peut être appliquée l'idée du communisme, celui-là doit visiter Erevan  ", aurait déclaré Alberto Giacometti, volontiers cité par les brochures touristiques de l'époque soviétique. La place Lénine, rebaptisée place de la République, offre l'illustration la plus spectaculaire de cette nouvelle architecture qui prétend s'inscrire dans la continuité des principes suivis par les bâtisseurs arméniens.

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Inscription en urartéen (la langue d'Ourartou), par le roi Arguishti à la forteresse d'Erébouni. Yasemin Yurtman Candemir - Shutterstock.com
Vente d'alphabets au marché aux puces d'Erevan. Alamer - Iconotec
Samovars au marché aux puces d'Erevan. Alamer - Iconotec
Le mémorial du génocide arménien. Takepicsforfun / Shutterstock.com

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